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Georges Bernanos
-
Journal d'un curé de campagne
Georges Bernanos
- Le Livre De Poche
- Litterature
- 12 Novembre 2015
- 9782253162865
« J'ai résolu de faire le journal d'un jeune prêtre, à son entrée dans une paroisse. Il va chercher midi à quatorze heures, se démener comme quatre, faire des projets mirifiques, qui échoueront naturellement, se laisser plus ou moins duper par des imbéciles, des vicieuses ou des salauds, et alors qu'il croira tout perdu, il aura servi le bon Dieu dans la mesure même où il croira l'avoir desservi. Sa naïveté aura eu raison de tout. » G.B. Un jeune prêtre vient d'être nommé curé d'Ambricourt, dans le nord de la France. Sa foi, sincère et profonde, son enthousiasme se heurtent rapidement à l'indifférence, à la lâcheté de ses paroissiens. Son désespoir, ses doutes, sa foi, ses tourments, c'est sur un cahier d'écolier qu'il va les confesser.Grand prix du roman de l'Académie française en 1936, l'année de sa parution, Journal d'un curé de campagne est considéré comme l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature française du XXe siècle.
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Les Grands cimetières sous la lune
Georges Bernanos
- Points
- Signatures
- 14 Novembre 2014
- 9782757848203
En 1936, la guerre civile éclate en Espagne. Elle fera plus de six cent mille morts. Témoin des événements, George Bernanos condamne les exactions de la répression franquiste, dans ce journal aux accents de pamphlet, qui fit scandale lorsqu'il fut publié en France en 1938. Il y prend fait et cause pour les républicains, et dénonce le ralliement de l'Eglise espagnole au coup de force nationaliste du général Franco. Grands cimetières sous la lune est un récit de combat, fondamental, toujours actuel.
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Un jeune prêtre tourmenté par sa propre impuissance, une jeune fille désespérée, des paroissiens tentés par l'impiété : tels sont les personnages de ce drame d'un monde sans dieu. Écrit de 1919 à 1926, dans le foisonnement d'une époque où tout bascule, où la question du mal, de l'humiliation et du temps sont centrales, Sous le soleil de Satan est l'un des grands romans nés de la première guerre mondiale. L'affrontement entre les hommes se métamorphose ici en un affrontement entre les âmes.
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La liberté, pour quoi faire ?
Georges Bernanos
- Payot
- Petite Bibliotheque Payot ; Classiques
- 21 Février 2024
- 9782228935005
Avons-nous encore le courage d'être libre? Dans ce texte de 1947, reprenant le mot cynique de Lénine, Bernanos avertit de l'essor d'un nouveau totalitarisme qui, sous couvert de démocratie, se propage à travers le culte des machines et du capital. L'homme moderne, se croyant enfin libre, se retrouve peu à peu vidé de toute résistance, de toute vie intérieure, ne s'opposant plus rien, préférant se larver dans un petit confort autant matériel, qu'économique et intellectuel. Ce texte est suivi de "Révolution et liberté", un appel aux jeunes générations à se révolter contre une civilisation qui étouffe les hommes et menace ses libertés.
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Aux premières heures de la Révolution, Blanche de la Force abandonne les privilèges de la haute noblesse pour le dépouillement de la vie monastique. Au Carmel, la craintive jeune fille se sent apaisée. Quand les soeurs sont arrêtées, Blanche s'enfuit. Mais comment accepter de rester en vie alors que ses compagnes sont conduites à l'échafaud ? Un texte éblouissant sur le renoncement, le sacrifice, la peur, écrit par Bernanos à la veille de sa propre mort.
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La France contre les Robots
Georges Bernanos
- Payot
- Petite Bibliotheque Payot
- 5 Avril 2023
- 9782228932981
Publié en 1947, "La France contre les robots" s'insurge contre l'essor du capitalisme industriel et la religion du progrès technique, qui construisent un monde déshumanisé où la vie tout entière est orientée par l'efficacité, la performance et la rentabilité. À l'homme ratatiné, uniformisé, Bernanos oppose l'homme rêveur et réfléchi, et en appelle à la révolution des élans généreux et de la jeunesse contre la société matérialiste.
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Fille de la petite bourgeoisie, Chantal de Clergerie illumine le monde autour d'elle par sa grâce et sa joie. Lorsqu'elle rencontre l'abbé Cénabre, c'est Dieu Lui-même qui répond à l'imposteur à travers elle. Car en Cénabre se joue le combat surnaturel que Dieu et Satan se livrent depuis la nuit des temps pour la conquête de l'âme humaine.
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Oeuvres romanesques complètes Tome 1
Georges Bernanos
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 15 Octobre 2015
- 9782070114863
Le premier roman de Bernanos, Sous le soleil de Satan, paraît en 1926. Au jeune Malraux qui lui fait part de son enthousiasme, Gide rétorque : «cette chose m'est contraire». C'est que «Bernanos mettait brutalement en question tout ce que «l'Europe la plus cultivée» pensait de la création romanesque», se souvient Malraux en 1974. Cette «heureuse négligence» des lois du roman a pu déconcerter : «Si l'on dit de Georges Bernanos qu'il fut le plus grand romancier de son temps, nul n'est surpris ; mais nul n'est convaincu». Elle est aussi ce qui confère à ses récits leur intemporalité.
Les romanciers français de l'entre-deux-guerres intéressent peu Bernanos. Il ne leur ressemble pas. S'il fallait l'inscrire dans une lignée, ce serait celle de Dostoïevski. Sombres, véhéments, paroxystiques, en un mot expressionnistes, ses romans sont des écrits de combat au même titre que ses essais. La complaisance n'est pas son fort. Il ne ménage rien ni personne, et surtout pas les tièdes. «Ô vous, qui ne connûtes jamais du monde que des couleurs et des sons sans substance, coeurs sensibles, bouches lyriques où l'âpre vérité fondrait comme une praline - petits coeurs, petites bouches - ceci n'est point pour vous» (Sous le soleil de Satan). La langue même est exigeante. Elle tire le lecteur du côté du sacré.
Le sacré, le surnaturel, la grâce, le mal ne sont pas des accessoires chez Bernanos. Ils sont au centre du projet romanesque. Et pourtant - Malraux l'agnostique en témoigne -, nul besoin de partager la foi de l'auteur pour être sensible au tragique du monde déchu qu'habitent ses personnages. Nous sommes parfois devenus aveugles, c'est vrai, à des allusions scripturaires qui étaient autrefois évidentes. Mais à cet aveuglement partiel les romans de Bernanos gagnent une imprévisibilité, une étrangeté qui conduisent, une fois encore, du côté de Dostoïevski. L'oeuvre nous parle différemment, mais toujours aussi fortement.
Cette oeuvre, l'heure est venue de la rééditer en ne négligeant rien des documents accessibles à qui sait les découvrir, et en n'hésitant pas à revenir sur des traditions éditoriales qui ont entraîné des habitudes de lecture. En 1934, une partie d'Un crime avait été refusée par Plon. On vient de retrouver le manuscrit écarté. Publié ici pour la première fois, il permet aussi d'établir un meilleur texte pour Un mauvais rêve, roman né du refus partiel d'Un crime et resté inédit du vivant de l'auteur. Autre ouvrage posthume, et célébrissime, Dialogues des carmélites : on en propose une édition qui fait clairement apparaître l'état du manuscrit laissé par Bernanos à sa mort (1948). Pour les romans publiés par l'écrivain, on est revenu aux particularités des éditions parues de son vivant, y compris pour Monsieur Ouine, jusqu'alors disponible dans une version augmentée en 1955 ; les pages ajoutées à cette date figurent désormais à leur place : en appendice - comme de nombreux autres documents, extraits de manuscrits, entretiens ou lettres. La voix qu'ils font entendre est la même que celle des romans (et des essais) ; Bernanos ne cherche pas à persuader son lecteur ou son interlocuteur : il veut le toucher. Il y parvient.
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« Mais quand le génie s'en mêle, quand la banalité de l'histoire est le support d'un sujet qui traduit ce qu'il y a de plus profond et de complexe dans la nature humaine, on est devant l'un de ces chefs-d'oeuvre de la littérature qui défient le temps, riches de pages puissantes, de la fulgurance d'une réplique, du plomb d'un aphorisme, de la force des mots qui tirent leur efficacité de leur simplicité. Ainsi en est-il de Monsieur Ouine. » Pierre-Robert Leclercq Certainement le personnage le plus inquiétant de la galerie du roman international (Jean-Louis Bory, Le Magazine littéraire)
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Oeuvres romanesques complètes Tome 2 ; dialogues des carmélites
Georges Bernanos
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 15 Octobre 2015
- 9782070149261
Le premier roman de Bernanos, Sous le soleil de Satan, paraît en 1926. Au jeune Malraux qui lui fait part de son enthousiasme, Gide rétorque : «cette chose m'est contraire». C'est que «Bernanos mettait brutalement en question tout ce que «l'Europe la plus cultivée» pensait de la création romanesque», se souvient Malraux en 1974. Cette «heureuse négligence» des lois du roman a pu déconcerter : «Si l'on dit de Georges Bernanos qu'il fut le plus grand romancier de son temps, nul n'est surpris ; mais nul n'est convaincu». Elle est aussi ce qui confère à ses récits leur intemporalité.
Les romanciers français de l'entre-deux-guerres intéressent peu Bernanos. Il ne leur ressemble pas. S'il fallait l'inscrire dans une lignée, ce serait celle de Dostoïevski. Sombres, véhéments, paroxystiques, en un mot expressionnistes, ses romans sont des écrits de combat au même titre que ses essais. La complaisance n'est pas son fort. Il ne ménage rien ni personne, et surtout pas les tièdes. «Ô vous, qui ne connûtes jamais du monde que des couleurs et des sons sans substance, coeurs sensibles, bouches lyriques où l'âpre vérité fondrait comme une praline - petits coeurs, petites bouches - ceci n'est point pour vous» (Sous le soleil de Satan). La langue même est exigeante. Elle tire le lecteur du côté du sacré.
Le sacré, le surnaturel, la grâce, le mal ne sont pas des accessoires chez Bernanos. Ils sont au centre du projet romanesque. Et pourtant - Malraux l'agnostique en témoigne -, nul besoin de partager la foi de l'auteur pour être sensible au tragique du monde déchu qu'habitent ses personnages. Nous sommes parfois devenus aveugles, c'est vrai, à des allusions scripturaires qui étaient autrefois évidentes. Mais à cet aveuglement partiel les romans de Bernanos gagnent une imprévisibilité, une étrangeté qui conduisent, une fois encore, du côté de Dostoïevski. L'oeuvre nous parle différemment, mais toujours aussi fortement.
Cette oeuvre, l'heure est venue de la rééditer en ne négligeant rien des documents accessibles à qui sait les découvrir, et en n'hésitant pas à revenir sur des traditions éditoriales qui ont entraîné des habitudes de lecture. En 1934, une partie d'Un crime avait été refusée par Plon. On vient de retrouver le manuscrit écarté. Publié ici pour la première fois, il permet aussi d'établir un meilleur texte pour Un mauvais rêve, roman né du refus partiel d'Un crime et resté inédit du vivant de l'auteur. Autre ouvrage posthume, et célébrissime, Dialogues des carmélites : on en propose une édition qui fait clairement apparaître l'état du manuscrit laissé par Bernanos à sa mort (1948). Pour les romans publiés par l'écrivain, on est revenu aux particularités des éditions parues de son vivant, y compris pour Monsieur Ouine, jusqu'alors disponible dans une version augmentée en 1955 ; les pages ajoutées à cette date figurent désormais à leur place : en appendice - comme de nombreux autres documents, extraits de manuscrits, entretiens ou lettres. La voix qu'ils font entendre est la même que celle des romans (et des essais) ; Bernanos ne cherche pas à persuader son lecteur ou son interlocuteur : il veut le toucher. Il y parvient.
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L'abbé Cénabre perd la foi. Il ne reste fidèle que par orgueil à sa foi d'antan dont il semble parfois avoir perdu jusqu'au souvenir. Il s'en ouvre à l'abbé Chevance, humble curé de village. Cet aveu sera pour celui-ci la rencontre avec Satan et le début d'une aventure spirituelle.
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C'est dans les années trente que Georges Bernanos propose à la maison Plon la publication sous pseudonyme de romans policiers dans le «style de Simenon». Un mauvais rêve appartient à cette série de polars imaginée par son auteur mais le manuscrit restera dans les tiroirs et paraîtra à titre posthume en 1950 toujours chez Plon.
Une lettre est trouvée sur le bureau de l'écrivain à succès Ganse. L'auteur, Olivier Mainville, son second secrétaire, y exprime tout le mépris qu'il ressent pour son patron, symbole à ses yeux d'un monde littéraire frelaté. Pourtant la missive n'aura pas les conséquences attendues. Homme veule et attentif à ses propres intérêts, Ganse fera semblant d'ignorer la charge de son employé dans le seul but de garder à ses côtés Simone Alfieri, sa très mystérieuse première secrétaire, - par ailleurs maîtresse de Mainville - dont il utilise le talent pour «produire» des oeuvres qu'il n'est plus capable d'écrire lui-même.
Via une série de personnages mélancoliques, Bernanos dépeint le désenchantement du monde qui a succédé à la Grande Guerre. Brocardant le microcosme littéraire et ses figures les plus en vue, il imagine une intrigue dont la trame se résume au lent et silencieux cheminement du Mal. Si les acteurs de ce presque huis clos semblent pour la plupart détestables, Bernanos se refuse pourtant à les rendre absolument responsables de leur bassesse?; après tout, la société n'en est pas non plus dépourvue...
Le canevas du roman reprend quelques canons traditionnels du «mauvais genre», et pourtant, rien ne se passe tout à fait comme le lecteur pourrait l'imaginer. Il y aura bien un crime, mais y aura-t-il enquête?
Nous sommes ici toujours avec le grand Bernanos, et son Mauvais rêve ira bien au-delà de la simple machination meurtrière. -
Nouvelle histoire de Mouchette
Georges Bernanos
- Le Livre De Poche
- Litterature
- 11 Janvier 2012
- 9782253162872
Mouchette, une jeune Picarde de quatorze ans, fuit l'école, ses brimades, et sa famille rongée par l'alcool, la misère et la maladie. Un soir d'orage, alors qu'elle erre dans les bois, trempée, perdue, elle rencontre un braconnier, le bel Arsène, qui lui propose un abri et lui raconte toutes sortes d'histoires destinées à le mettre en valeur. Déjà ivre, il est alors terrassé par une crise d'épilepsie. Revenu à lui, un violent désir pour la jeune fille le saisit et il abuse d'elle... Dans ce récit tragique d'une enfance sacrifiée, on retrouve les thèmes chers à Bernanos : le mal qui domine le monde, la solitude, la honte qui aboutit chez Mouchette à la haine de soi, et surtout la mort, omniprésente. Ecrit après le Journal d'un curé de campagne, un grand roman chrétien, vibrant de compassion et de colère.
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Vous pouvez lire La Grande Peur des bien-pensants. D'ailleurs, vous n'aviez besoin de personne pour le faire. Quand un écrivain est un écrivain, on peut tout lire de lui forcément. Avec tendresse et férocité comme Bernanos lisait. Nous n'allons pas pousser le ridicule jusqu'à offrir à Bernanos un certificat de moralité ou de littérature. Il mérite mieux que notre indulgence. L'antisémitisme est l'antisémitisme et celui de Bernanos ne vaut pas mieux qu'un autre. Il est d'époque et 1930 n'était pas une très bonne année. Mais quand on a été contre Pétain en 1940 et qu'on l'a été, comme Bernanos l'a été avant presque qu'il y ait eu un Pétain à la devanture de la misérable boutique de spécialités françaises de Vichy, alors laissons à Bernanos ces quelques souvenirs de jeunesse qui ne sont pas à notre goût. Et puis La Grande Peur des bien-pensants, c'est bien sûr quelques phrases admirables, mais c'est aussi un de ces bahuts que l'on regarde isolé dans son coin avec une vraie délectation. Comme certain meuble incroyable que l'on a déniché dans la salle des ventes d'une petite ville de province dont on n'oserait citer le nom. On s'en est entiché à jamais et on aimerait être le seul à le posséder.
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Les prédestinés : "la sainteté est une aventure"
Georges Bernanos
- Le Passeur
- Le Passeur Poche
- 14 Septembre 2023
- 9782385210069
Qui donc peut être dit prédestiné ? Les saints qui sont si proches de nous méritent-ils seuls ce nom ? N'est-il réservé qu'à quelques-uns ? Est-il possible d'être comme vous, comme moi, à la fois pécheur et prédestiné - prédestiné bien que pêcheur ? Ce titre intimide. Il évoque des témoins d'exception, des privilégiés de l'amour de Dieu. Comment pourtant désigner autrement les âmes de lumière' dont il va nous être parlé ? C'est le terme qui convient. Il est même indispensable. Lui seul couvre l'événement. (Mgr Daniel Pézeril) Dans ce recueil réunissant des écrits épars de 1934 à 1948, on croisera Jésus et les pauvres, nos amis les saints , Dominique avec la santé humaine et chrétienne du saint , Jeanne d'Arc, relapse et sainte? et Thérèse de Lisieux, ainsi que l'inattendu ?Frère Martin Luther.
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Deux courants essentiels partagent l'oeuvre de Bernanos. Un courant inspiré par la fiction ou courant romanesque, indissociable cependant des années 1920-1940. Un courant de caractère «politique», inspiré encore plus directement par l'histoire, auquel se rattachent des écrits, appelés d'ordinaire «pamphlets», que nous désignons ici même par les termes : «essais et écrits de combat». Pourquoi ? Parce que le genre littéraire auquel ils appartiennent les définit beaucoup moins que l'inspiration qui leur insuffle la vie, que le but visé par l'écrivain à travers eux. Qu'il s'agisse du courant «romanesque» ou du courant «politique», ce qui fait constamment problème - et retient toute notre attention - c'est le double destin charnel et surnaturel de l'homme et de la France engagés dans l'histoire. Quels que soient le genre et le registre adoptés, les tribunes ou les modes d'expression de la pensée utilisées, une inspiration fondamentale guide Bernanos : confronter notre vie, nos passions, notre être intérieur, notre pays, notre univers et notre temps avec son destin surnaturel, avec l'aventure du spirituel. L'homme, pour lui, n'est pas seulement corps ou âme, passions ou ascèse, appétit de bien-être ou soif de sainteté, courage ou lâcheté, mais l'un et l'autre. L'homme qui intéresse Bernanos, qu'il observe, auquel il s'adresse dans son oeuvre avec colère, rage, passion et tendresse, n'est pas, si l'on veut reprendre un terme beaucoup employé, «unidimensionnel», mais au contraire «multidimensionnel».
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Quand, en décembre 1940, Bernanos débute l'écriture de la Lettre aux Anglais, la France vient de subir l'une des pires défaites de son histoire. Les milieux catholiques et monarchistes dont Bernanos a longtemps été proche, et dont il partage encore nombre de convictions, se sont pour une large part rapprochés du gouvernement de Pétain. Pour Bernanos, exilé volontaire au Brésil depuis 1938, l'idée qu'un Français, catholique de surcroît, puisse adhérer au programme de Vichy et par-là même soutenir le régime hitlérien, est une monstruosité.
Il s'en explique dans cette Lettre aux Anglais, achevée en novembre 1941, dans laquelle les arguments de l'intellectuel aussi bien que la verve du pamphlétaire restent, soixante-dix ans plus tard, d'une vigueur et d'une clairvoyance intactes.
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Français, si vous saviez... (1945-1948)
Georges Bernanos
- Folio
- Folio Essais
- 12 Janvier 2017
- 9782072709524
Nouvelle édition en 2017
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Scandale de la vérité ; essais, pamphlets, articles et témoignages
Georges Bernanos
- Bouquins
- 10 Janvier 2019
- 9782221188880
On ne présente pas Bernanos, on l'a lu, on le lit. Soixante-dix ans après sa mort, il apparaît plus que jamais dans sa totale singularité. Bernanos n'est pas seulement un écrivain impressionnant, il est aussi un mélange étonnant d'individualité irréductible et d'engagement à la fois constant et inclassable : aucun parti politique, aucune idéologie, aucune droite ni aucune gauche n'ont pu récupérer à leur profit les essais et pamphlets de cet admirateur d'un autre " irrécupérable " : Léon Bloy.
Catholique flamboyant, Bernanos n'hésite pas, bien que royaliste de coeur, à soutenir les républicains pendant la guerre d'Espagne, ni, bien que nationaliste, à s'exiler au Brésil lorsque certains " nationaux " prennent le pouvoir en profitant de la victoire allemande de 1940. Il voit alors en Charles de Gaulle un " prédestiné " et se rallie à la cause résistante qu'il incarne.
Ce volume rassemble ses essais majeurs et un grand nombre de ses articles politiques, historiques ou littéraires, témoignages directs de l'histoire universelle vécue par l'écrivain. À côté de textes devenus des classiques, comme Les Grands Cimetières sous la lune ou Le Chemin de la Croix-des-Âmes, on trouvera ici des oeuvres fondamentales, comme Nous autres Français ou La France contre les robots, ainsi que des chefs-d'oeuvre rares mais indispensables à la compréhension de l'itinéraire de Bernanos : son Saint Dominique ou son magnifique essai sur Jeanne d'Arc, Jeanne relapse et sainte.
Lire ou relire Bernanos n'a jamais cessé d'être nécessaire et l'est peut-être plus encore aujourd'hui où ses maîtres mots et principes directeurs, " révolte de l'esprit " et " scandale de la vérité ", sont les meilleures répliques au poids des conformismes et à l'inertie des consciences. -
L'encyclique aux Français est le dernier texte écrit par Georges Bernanos avant de mourir, et est restée pour cette raison inachevée. Il s'y adresse aux Français en dressant un regard percutant sur les hommes d'Église et en constatant que ce qui a manqué à l'Église de France « depuis deux cents ans, c'est la vertu de force ». Sans concession, il renoue avec sa Grande-Peur des bien-pensants, dressant le constat de l'échec durable de la politique de Ralliement imposée par le pape Léon XIII, qui a créé « une sorte de remous moral beaucoup plus profond que celui de la Russie en 1917 ou de la France de Vichy en 1940. »
Georges Bernanos écrit ce testament politique alors qu'il vient à peine d'achever les dialogues d'un film inspiré par La dernière à l'échafaud, de Gertrud von Le Fort, que lui a demandés le Père Bruckberger, Dialogues des carmélites, qui représentent véritablement son testament spirituel. -
En 1938, désespéré par les compromissions de l'Eglise et par la lâcheté des démocraties, Georges Bernanos quitte l'Europe avec sa femme et ses six enfants pour recréer une "nouvelle France" en Amérique latine. Au Brésil, l'écrivain passe sept longues années en exil, à Rio de Janeiro, Itaipava, Juiz de Fora, Vassouras, Pirapora et Barbacena. Contrairement à Stefan Zweig, venu lui rendre visite dans sa ferme quelques jours avant son suicide, le romancier français n'a pas laissé de livre pour célébrer ce pays qu'il a tant aimé.
Toutefois, au fil des pages consacrées à cette terre d'espérance et d'amitié dans Lettre aux Anglais, Les Enfants humiliés, Le Chemin de la Croix-des-Ames, sa correspondance trop peu connue et quelques articles publiés après son retour en France, on découvre que Bernanos s'est fait du Brésil une image toute à lui, au coeur des soubresauts de la Seconde Guerre mondiale. Et l'on comprend que c'est un homme profondément changé qui a dit adieu au Cristo Redemptor du Corcovado, le 2 juin 1945.
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Un jeune prêtre arrive en pleine nuit dans une bourgade des Alpes. À peine a-t-il posé sa valise qu'il réveille la bonne de cure pour avoir entendu un coup de feu. Crime ? Suicide ? Légitime défense ? Tout porte à croire que le drame s'est déroulé dans une demeure isolée. Une vieille dame y est retrouvée morte tandis qu'un homme agonise dans le jardin. D'autres drames surviennent bientôt, inexplicables et sans liens apparents. L'enquête, dans une ambiance lourde et atemporelle, dessine progressivement une bien étrange vérité ; de celles qui sidèrent et font dire que, par la nécessité de devoir écrire un roman policier, Bernanos a donné à la littérature un chef-d'oeuvre méconnu.
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Essais et écrits de combat Tome 2
Georges Bernanos
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 5 Décembre 1995
- 9782070106530
Deux courants essentiels partagent l'oeuvre de Bernanos. Un courant inspiré par la fiction ou courant romanesque, indissociable cependant des années 1920-1940. Un courant de caractère «politique», inspiré encore plus directement par l'histoire, auquel se rattachent des écrits, appelés d'ordinaire «pamphlets», que nous désignons ici même par les termes : «essais et écrits de combat». Pourquoi ? Parce que le genre littéraire auquel ils appartiennent les définit beaucoup moins que l'inspiration qui leur insuffle la vie, que le but visé par l'écrivain à travers eux. Qu'il s'agisse du courant «romanesque» ou du courant «politique», ce qui fait constamment problème - et retient toute notre attention - c'est le double destin charnel et surnaturel de l'homme et de la France engagés dans l'histoire. Quels que soient le genre et le registre adoptés, les tribunes ou les modes d'expression de la pensée utilisées, une inspiration fondamentale guide Bernanos : confronter notre vie, nos passions, notre être intérieur, notre pays, notre univers et notre temps avec son destin surnaturel, avec l'aventure du spirituel. L'homme, pour lui, n'est pas seulement corps ou âme, passions ou ascèse, appétit de bien-être ou soif de sainteté, courage ou lâcheté, mais l'un et l'autre. L'homme qui intéresse Bernanos, qu'il observe, auquel il s'adresse dans son oeuvre avec colère, rage, passion et tendresse, n'est pas, si l'on veut reprendre un terme beaucoup employé, «unidimensionnel», mais au contraire «multidimensionnel».
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Le volume que vous tenez entre les mains n'est pas un livre comme les autres. Dans la composition reproduite ici, il a été imprimé clandestinement au cours de l'été 1943. Diffusé dans une France occupée, il consistait simplement en huit pages recto-verso, pliées et non reliées. Un tract. Un cri de colère.
« Où allons-nous ? » demande Georges Bernanos. Depuis le Brésil, où il s'est exilé en 1938, le romancier a observé avec angoisse le saccage nazi de toutes les valeurs. Il a pressenti que celui-ci risquait de produire son souffle destructeur au sein des sociétés européennes longtemps après la victoire alliée. Qu'il s'agisse de la trahison des classes dirigeantes « emportées par leur mépris et la haine du peuple », du machinisme, de l'État total, de l'empire de l'argent, de la dictature anonyme ou de « l'immense appareil législatif et administratif » qui s'est mis en place pendant la guerre, l'écrivain aux dons de prophète a vu que l'humanité ne retrouverait pas ce qu'elle avait perdu - ou qu'elle le retrouverait sous une forme méconnaissable. Un texte saisissant.