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Hugues De Chivre
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Histoire de la vigne en Touraine ; 1830-1930
James Derouet
- Hugues De Chivre
- 3 Avril 2013
- 9782916043562
Le département d'Indre-et-Loire dessine une feuille de vigne. Avec cette forme, le jardin de la France a pu durant des siècles s'enorgueillir autant de ses pampres que de ses roses, de ses vignobles que de ses châteaux, de ses crus renommés que de ses illustres écrivains et poètes. La plupart ont d'ailleurs rendu hommage aux vins rouges et blancs, aux vins tranquilles et effervescents de notre Touraine.
Cette histoire de la viticulture tourangelle se déroule le long de ses vignobles, autour des vins et des vignerons, de 1830 à 1930.
Une époque de profonds bouleversements. Les vignerons cessent d'utiliser la marre, cette sorte de pic avec lequel ils faisaient parfois un tintamarre pour annoncer la fin du travail, délaissent la charrue pour le tracteur. En 1882, le phylloxéra apparaît à Noizay chez Mme Baratin ; en 1883, un classement du vignoble est réalisé à l'instar de celui du Bordelais de 1855 sur les 65 000 hectares que comptait notre département. Dans cette sélection, parmi les 173 communes retenues, les vins de Saint-Avertin sont classés premier cru et ceux de Montlouis deuxième cru. Il est vrai que la « Tête de Saint-Avertin » pouvait se garder 15 à 20 ans et avait une renommée nationale.
La viticulture a prospéré grâce à de grandes personnalités : Chaptal, les frères Mabille et leur pressoir. Et aussi grâce à des viticulteurs connus ou méconnus. Vous découvrirez peut-être parmi les mille noms cités, un ancêtre vigneron, tonnelier, distillateur. Les coteaux bercent des ceps aux noms gouleyants : Groslot de Cinq-Mars, Martineau Gloire de Touraine ou encore Côt précoce de Tours.
À consommer sans modération, que vous soyez néophyte ou ampélographe, amateur de vin ou oenologue, touriste ou descendant de Tourangeau, possesseur d'une modeste treille ou producteur récoltant de plusieurs hectares.
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Loin du front, la Touraine est pourtant engagée pleinement dans la première guerre mondiale.
Cent ans plus tard, James Derouet explore les archives d'Indre-et-Loire. Témoignages, récits, anecdotes, il nous fait revivre le quotidien de la Touraine, de 1914 à 1919.
Sur le front, le 66e régiment d'infanterie - le Six-six -, basé à Tours, perd 1 287 hommes le 8 septembre 1914 lors de la bataille de la Marne. Un choc terrible. Quand en décembre 14, il faut fournir 50 000 cache-nez pour les Poilus, des milliers de femmes tricotent sans relâche. Dans les plus petits villages, chacun fait des efforts, jusqu'à la réquisition, par exemple, du cheval du corbillard d'Orbigny.
La Touraine devient la terre d'accueil de réfugiés de tous horizons. Les carnets de sucre et les cartes d'approvisionnement se mettent en place, les femmes remplacent les hommes au travail ; en même temps, l'Américan Red Cross adresse des dons aux familles les plus éprouvées.
Les Poilus tourangeaux payent leur tribut : découvrez l'un d'eux décédé en août 1914 au Tonkin, un soldat de moins de 18 ans, un brave plus de 70 ans, un autre relâché par les Turcs en 1926...
« La Touraine dans la Grande Guerre » nous rappelle ce que nos anciens ont vécu et enduré. En cinq ans de ce conflit meurtrier, la Touraine a perdu au front 12 300 de ses enfants.