L'occultiste flamand S. U. Zanne (Auguste Van de Kerckhove, Caneghem, 15.10.1838 - Flacé-les-Mâcon, 23.03.1923), cité par Raymond Abellio parmi les grands initiés de notre époque, se définissait lui-même comme un « hermétiste-hermite, adepte et initié, Hiérophante de l'Ordre Royal de Melchisédech ». Cosmopolite et polyglotte, il voyagea de Gand à la Louisiane, en passant par le Texas, l'Angleterre, Paris, le Lyonnais et enfin il s'établit près de Mâcon. Il fut l'auteur d'une Doctrine secrète et d'une monumentale Cosmosophie en quatre tomes (oeuvres polycopiées en petit nombre pour ses disciples et aujourd'hui rarissimes), ainsi que d'autres ouvrages imprimés de son vivant ou posthumes, composés dans un langage original, et où S. U. Zanne extériorisait son enseignement, appelé également Cosmosophie, suivant une 'méthode circulaire... S. U. Zanne expliquait aussi sa doctrine oralement à un groupe de disciples. Il participa au Congrès spirite et spiritualiste international de 1900 à Paris. Occultiste et féministe de la première heure, il écrivit dans plusieurs revues (La Fronde, La Lumière, Borderland, L'Initiation, La Solidarité mondiale), il fut aussi l'inspirateur de la Loge de Melchisédech, placée sous la direction de Papus. La préface et la postface d'Alexandre de Dánann fournissent des éléments pour approcher et situer historiquement le personnage, en soulignant ses connaissances d'ordre hermético-cosmologique, offrent plusieurs sujets de réflexion, et suggèrent que la Cosmosophie était une émanation du même centre occulte (l'Ordre de Melchisédech), à l'origine de la Hermetic Brotherhood of Luxor et de la Société Théosophique, et que S. U. Zanne a fait partie du même Ordre d'adeptes vivants qui, grâce à une parfaite maîtrise du plan astral, aurait causé les phénomènes spiritualistes, c.est-à-dire spirites. On trouvera ici sa biographie par Ève-Suzanne Ancel, la compagne de ses dernières années ; les témoignages inédits, véritables tableaux vivants, riches d'anecdotes savoureuses, de deux de ses premiers disciples : Jean d'Udine, critique musical et élève d'Émile Jacques-Dalcroze, et Raoul de Maratray, auteur et traducteur de poèmes ; le texte Reconnaissance de S. U. Zanne par son disciple choisi Edmond Gilliard, l'un des poètes et essayistes suisses majeurs d'expression française ; l'avertissement par les éditeurs Gilliard et Ancel de l'ouvrage de S. U. Zanne Principes et Éléments d'éducation cosmosophique ; deux articles de S. U. Zanne, parus en 1899 dans La Fronde : Traditions occidentales et orientales et Occultisme occidental et Érotisme oriental ; la communication de S. U. Zanne au Congrès spirite et spiritualiste de 1900, L.Astaroth de Pfar-Isis ; un texte de S. U. Zanne extrait de la Doctrine secrète inédite, La Science du Souffle ; deux lettres de S. U. Zanne à Edmond Gilliard ; l'inventaire sommaire de quatre cahiers manuscrits de S. U. Zanne ; et deux lettres, dont l'une du docteur René Allendy, soulignant la qualité de son oeuvre.
D'eux-mêmes, ils disent «Nous, pauvres du Christ». Bernard de Clairvaux, lui, les nomme «apôtres de Satan». Qui sont-ils ? La vox populi suivra Bernard. Pendant des siècles, les cathares seront assimilés au pire à des hérétiques, au mieux aux tenants d'une secte étrange. Aujourd'hui, l'historiographie lève le voile sur l'un des pans les plus obscurs. de l'histoire du Moyen Age. Les cathares étaient des hommes et des femmes au christianisme austère, soucieux d'évangélisme et assoiffés d'une vie apostolique dont l'Église s'était alors largement écartée. Ils constituèrent à ce titre une véritable Contre-Église et s'engagèrent dans la voie d'une dissidence qui allait exaspérer l'Inquisition et qui s'acheva par le drame de Montségur où périrent le même jour dans les flammes plus de deux cents cathares. Anne Brenon éclaire d'une lumière crue et simple ce courant essentiel des temps romans qui en fut sans doute l'un des paroxysmes spirituels et qui inaugura la terreur inquisitoriale, modèle pour plusieurs siècles d'une chrétienté européenne au visage répressif et militant.
L'Islam est la troisième religion monothéiste révélée : au VIIe siècle, Gabriel a transmis en arabe au prophète Mohammed la parole de Dieu qui a été recensée dans le livre sacré des musulmans : le Coran. Pour eux, il parachève l'Ancien Testament des juifs et le Nouveau Testament des chrétiens. En France, l'islamisme a longtemps désigné l'islam, par analogie avec judaïsme et christianisme. Toutefois, depuis la radicalisation du mouvement des Frères musulmans, créé en Egypte en 1928, ce terme s'applique, à partir de 1970, à l'islam politique violent. Tout en se réclamant du Coran, mais en contradiction avec le texte, l'islamisme prône le jihad (la guerre sainte) contre les juifs, les chrétiens et les musulmans jugés impies. Dans la foulée, Al Qaida, organisation créée en 1987 par Ben Laden, a commis les terribles attentats terroristes du 11 septembre 2001 à New York, puis de nombreux autres dans le monde. Cet essai montre, par de multiples exemples, comment et pourquoi l'islamisme va contre l'islam et alimente en Occident l'islamophobie.